Antidote au 11 septembre
Comment peut-on prétendre avoir trouvé l’antidote à cet événement, dont le souvenir traumatise les consciences des sociétés du monde entier depuis 11 ans, alors qu’aucun remède n’a été trouvé et que la menace persiste ?
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. En conséquence, tant que l’on n’arrive pas aux vraies sources du problème – que j’appelle « les causes de fond » de cet événement -, alors leurs conséquences échapperont à notre contrôle.
Malgré les efforts des élites pour éradiquer le problème, et bien que les terroristes aient été arrêtés, la menace se maintient car ces « raisons de fond » de cette menace sont toujours présentes. Les raisonnements collectifs en face de ces « raisons » semble suivre toujours le même chemin fixé par un certain « bon sens » : ce « bon sens collectif » qui demande la guerre au terrorisme.
Mais c’est ainsi, en suivant toujours le même chemin, que l’on aboutit toujours aux mêmes… impasses.
Les « causes de fond » persistent, les menaces, bien que traquées, s’amplifient.
Quelles seraient les solutions ?
Une solution sera présentée ici. Cependant, vu l’ampleur du problème, elle a besoin d’être mise en relief par rapport aux raisonnements collectifs habituels, afin d’éviter qu’elle ne passe inaperçue, et que le problème ne continue de se proliférer.
Tout d’abord, les causes premières du problème :
- Dans la culture sociétale actuelle, autant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle mondiale, la construction des rapprochements, des accords et la réussite des négociations entre les cultures sont basées sur le principe des compromis et des concessions mutuelles comme le moyen de dépasser les divergences et les antagonismes : « Pour se mettre d’accord, il faut que chacun mette du sien et fasse des concessions ».
Voici le paradigme régissant la diplomatie et les rapports sociaux en général.Le principe paraît recommandable au premier abord, pourtant il amène à la conséquence suivante : - Une fois arrivés à la limite de concessions possibles :
- Nous avons produit des frustrations plus ou moins importantes, et allant en crescendo à la mesure concessions accordées, jusqu’à la limite de l’acceptable.
- L’arrivée à cette limite se traduit par l’arrêt des concessions et l’apparition de frontières infranchissables entre ce qui peut ou ne peut pas être concédé. Les tensions apparaissent. Si ces frontières sont franchies, intervient alors une logique de conflit.
- Ces frontières, pour se maintenir, et garantir le niveau de satisfaction minimal, font quasiment régulièrement appel à la sacralisation des arguments qui les dressent. A leur secours viennent des religions, des identités nationales, des grands principes comme la démocratie et d’autres schémas cristallisant et figeant des positons. L’apparitions des sacralisations procurent un relâchement dans la recherche d’autres solutions de rapprochement.
- Le dépassement de ces limites sacralisées déclenchent des conflits sacralisés ou d’autres actes, considérés inadmissibles ou absurdes d’un point de vue, et hautement justifiés voir glorieux d’un autre. La déconsidération grandissante des points de vue hautement sacralisé fait se lever la bannière des guerres saintes ou les guerres juste (en réponse aux premières, ou vice versa).
Nous voici devant le 11 septembre 2001 – l’exemple ultime bien que non isolé de l’escalade de la logique de positions sacralisées, menant à l’attaque terroriste hautement motivée et autant dévastateur et meurtrière de vies innocents d’un côté, et en réponse, à l’invention de « l’axe du mal », suivie d’une guerre beaucoup plus « classique » et on ne peut plus juste… Bien sûr, du point de vue de celui qui la déclare.
Si d’autres exemples sont nécessaires, on retrouvera du côté du Vieux Continent les millions de victimes de la Grande Guerre et l’impuissance des gouvernants de changer leur raisonnement patriotique sacralisé malgré les millions de victimes qu’il engendrait, durant des années, de tous les côté. Bien que l’Union Européenne semble être le fruit visant un non retour définitif à cette logique, le raisonnement lui même, n’a jamais été, désavoué officiellement (et comment on pourrait prendre sur soi la responsabilité d’une telle massacre) et continue de nourrir des certaines mentalités, toujours par ailleurs indispensables pour défendre des valeurs sacrés qui ne sont pas prêt de disparaitre, car ils garantissent la défense devant les concessions qui seraient trop insupportable et poussant trop loin la frustrations collective à l’intérieure des frontières données.
Cela explique aussi, je crois, partiellement la rareté des analyses sur les « causes de fond » de ces conflits et la rareté des méthodes proposant une logique différente de traitement des divergence que par des concessions mutuelles, comme celle qui sera présentée ici.
Bien qu’heureusement les conséquences dévastatrices n’attend pas à l’Occident le pareil ampleur, au même scenario de sacralisation correspond la logique de la lute des classes qui continue de polariser de conflits sociaux dans les camps de la droite et de la gauche, incapables par principe de se mettre d’accord sur finalement quoi que ce soit.
Dans le contexte familiale, les tensions des rôles et des positions dominantes entre les hommes et les femmes, bien plus proche à un chacun, n’échappe pas, non plus, à cette logique, sacralisant tantôt le machisme patriarcale, tantôt le combat féministe. Bien que ces tensions s’estompant rapidement dans la culture occidentale, elles persistent bien sacralisée dans d’autres cultures.
Dans la raideur de la pensée sacralisée se trouvent les sources d’innombrables autres conflits, des affaires cassées, des emplois perdus et d’autres drames du quotidien considérés comme inhérents à la vie en société.
Pourtant, il ne suffit pas de dire : « stop aux sacralisons ». Car la sacralisation est à la fois une nécessité, et la conséquence de l’arrivée à la limite de concessions acceptables. Cette limite est, on le rappelle, la conséquence logique du paradigme de nécessité de concessions pour d’obtenir un accord.
Tout cela donc, à cause de notre bonne volonté de vouloir faire de concessions ?
C’est incroyable, mais quel paradoxe, la réponse est oui.
Alors comment vivre sans concessions ?
Il faut aller encore un pas plus loin au fond des choses et prendre conscience d’encore une autre croyance collective, omniprésente et responsable de « l’indispensable nécessité des concessions » celle qui proclame qu’ « On ne peut pas satisfaire tout le monde ».
Là est la vraie « cause de fond » du problème.
Mais peut-il exister une solution réaliste et réalisable pour satisfaire tout le monde ? Un changement de mentalité majeur est requis, et le déclic nécessaire, celui qui finalement constituera l’antidote au 11 septembre et à sa logique
Voici les principes de l’antidote qu’il faudrait « s’administrer », si on veux en finir avec la logique précédente :
- Il est toujours possible de trouver une solution entièrement satisfaisante pour tous, quel que soit son domaine et quel que soit le niveau initial du désaccord entre les protagonistes.
- Résolument refuser le recours aux concessions et des compromis car ils tuent la possibilité de trouver des solution entièrement satisfaisantes.
Reste la question comment trouver une solution entièrement satisfaisante ?
Déjà, il faut remarquer que la simple affirmation de ce paradigme en 2 points pousse spontanément à se poser des questions du style « Comment cela pourrait il fonctionner ? » et à l’imaginer… Finalement des solutions apparaissent plus vite qu’on aurait cru ou encore mieux des souvenirs des situations où des solutions entièrement satisfaisantes ont été trouvées, sans réaliser que cela en était une et sans même utiliser une quelconque méthode.
Justement parlons de la méthode.
Elle existe, elle peut être expliquée simplement, et peut être facilement utilisée, tant dans un cadre privé qu’à large et très large échelle. Elle est décrite en détail, avec des exemples concrets, dans « Consensus Sans Compromis – méthode de négociation et style de vie » d’Aleksander Piecuch (Editions de Synergie). Ce livre sort officiellement le 11 septembre 2012.
C’est en grande partie grâce à son parcours assez hors du commun, tant en politique qu’en entreprise, que l’auteur a découvert et développé cette méthode. Plusieurs extraits du livre sont aussi disponibles sur le site dédié au livre www.Consensus-Sans-Compromis.com.
En quoi consiste cette méthode ?
Il s’agit tout d’abord des deux affirmations présentées plus haut. Elles constituent le socle de raisonnement et… « les causes de fond » de son succès.
Ensuite, il est important de réaliser que derrière chaque demande ou position dans une négociation, ce qui compte ce n’est pas tant ce qui est concrètement réclamé, mais ce que chaque partie veut obtenir grâce à la réalisation de ce qu’elle réclame. C’est la motivation présente derrière ce qui est réclamé qui compte.
Il y a une différence entre ce que l’on réclame ou entre l’action que l’on mène et ce que l’on désire d’obtenir à travers cette réclamation ou cette action.
D’où le pas suivant de la procédure : Trouver les critères (critère = objectif=désir) d’une demande, d’une position ou d’une action.
Il est beaucoup plus facile de satisfaire les critères d’une demande que la demande elle-même.
Pourquoi ?
En effet, on peut satisfaire un critère par plusieurs moyens, souvent insoupçonnés, et le meilleur moyen n’est pas nécessairement celui correspondant à la demande qui est d’abord présentée. Le champ des possibles s’ouvre.
Il sufi donc de savoir de découvrir les critères d’une personne ou d’un groupe de manière exhaustive à la situation et au contexte pour que les crispations disparaissent…
C’est là ou la méthode intervient.
Les critères d’une personne forment une hiérarchie de critères toujours cohérente.
Dans une telle hiérarchie, les critères de niveau plus bas servent à satisfaire les critères plus haut placés . Ce qui a une grande importance, car cela signifie qu’il suffit de satisfaire le critère de niveau supérieur pour que les critères inférieurs ou une demande concrète cessent de compter.
En plus à moment donné de sa vie, la hiérarchie des critères pour une personne est toujours constante. Bien que n’en ayant pas toujours conscience, toutes les positions prises par cette personne durant cette période sont basées sur cette hiérarchie de critères.
Cela a un impact énorme sur le sujet de notre article, car là où les demandes ou les réclamations concrètes entrent en contradiction, là où les critères bas placés dans la hiérarchie des interlocuteurs entrent en conflit entre eux, on peut toujours trouver le critère supérieur qui est le but réel de chaque personne ou partie qui n’est plus en opposition avec les critères de l’autre.
En fait, il s’agit de trouver des critères directement supérieurs aux critères qui s’opposent. On découvre alors que ces critères supérieurs aux critères conflictuels, la plus part du temps ne sont plus contradictoires, mais simplement différents voire similaires. Sinon, on monte au niveau encore un cran plus haut dans la hiérarchie.
Cette logique s’applique aux états et à leurs raisons d’être. Malgré les éventuelles divergences initiales, les désirs ou les aspirations collectives de plus haut rangs (les critères supérieurs) des nations et des états sont souvent identiques, sinon conciliables. Cela constitue un champ permanant de la possibilité de rapprochement émotionnel et la perception de la communauté de valeurs et de désirs communs, la plupart de temps totalement insoupçonnée.
L’application de cette méthode pendant des années permet en plus de affirmer que les critères au sommet de la hiérarchie sont quasiment les mêmes pour tous les humains. Ces hiérarchies sont décrits aussi dans le livre « Consensus Sans Compromis »
Il peut se trouver l’impensable, que le terroriste redouté qui passe sa vie à inventer des possibilité de détruire ses ennemis, partage les même aspirations que celui qui déclenche la guerre contre le terrorisme, comme par exemple un désir de vivre heureux, reconnu et estimé par les siens, rassuré par rapport à son avenir spirituel et à la possibilité de librement combler ses désir profonds, puis exister dans une plénitude incessante étant entièrement satisfait.
Le livre présente le type de questions à poser durant une négociation. Elles permettent de découvrir avec précision les critères qui sont en jeux dans une affaire ou dans un conflit, mettre en évidence leur hiérarchie et prendre conscience des critères intermédiaires entre un critère qui oppose une partie à une autre et les sommets de la hiérarchie. C’est dans la découverte de ces critères intermédiaires que réside, la plus part du temps, le succès concret et insoupçonné d’une négociation, cette découverte est le pivot de la méthode.
Une revendication, un projet ou un contre-projet pertinemment décortiqués sous la forme des critères qu’ils tentent de satisfaire, dévoilent les similitudes de critères entre les protagonistes, qui seraient autrement totalement ignorées.
Cette similitude globale de critères sur le haut niveau de nos hiérarchies constitue un point de vue sur l’humanité extrêmement intéressant. Elle porte en soi le chemin de rapprochement inespéré des êtres humains et des cultures. Ces cultures mêmes qui, sacralisées jusqu’à présent, se cantonnaient derrière les frontières de leurs certitudes en générant parfois des conséquences aussi incontrôlables que tragiques.
Une fois étant en connaissance de la somme des critères de tous les niveaux, partagée par tous, ou tout simplement différents, la somme regroupant en particulier les critères intermédiaires des protagonistes, il est autrement plus facile de trouver une solution concrète entièrement satisfaisante pour ces interlocuteurs.
Une fois cette somme des critères obtenus, plusieurs moyens sont possibles pour trouver une solution adéquate. Les méthodes confirmées les plus novatrices sont présentées dans l’ouvrage cité.
La méthode compte en tout et pour tout cinq étapes ou phases à réaliser lors d’une négociation, et ces phases une fois comprises peuvent être résumée sur une seule page A5.
La procédure parlementaire ouvrant vers une Démocratie Post-majoritaire a été publiée récemment sur le site du livre.
Il ne reste qu’à imaginer la quantité de possibilités de son application, tant dans la vie personnelle et familiale que dans le business et dans la politique, où le chants des bienfaits pouvant survenir grâce à l’adoption du paradigme du Consensus Sans Compromis permet, pour une fois, d’espérer le meilleur pour cette planète.
Rendez – vous le 11 septembre pour la sortie officielle de « Consensus sans Compromis » sur le site du livre ou sur amazon.fr.